Nation

Affaire de harcèlement scolaire à Bruges : Un témoignage bouleversant d'une mère pour son fils de 4 ans

2024-11-07

Auteur: Jean

En début d’année scolaire, un petit garçon de quatre ans, prénommé Gabriel (nom modifié par souci de confidentialité), qui fréquente une école maternelle à Bruges, près de Bordeaux, confie à sa mère, Audrey, qu'il subit des violences de la part d’enfants plus âgés, en grande section. "Il m’a expliqué que deux d’entre eux le maintenaient et qu’un troisième lui mettait un caillou dans la bouche tout en le frappant régulièrement", raconte Audrey, en larmes, suite aux révélations de son fils.

Quelques jours plus tard, la situation prend une tournure encore plus inquiétante. Gabriel révèle des agressions sexuelles : "Dans les toilettes, un élève lui a dit : – Je suis le chef, tu dois mettre mon kiki dans ta bouche et vice versa. Ces trois enfants lui faisaient pression en lui disant qu’ils étaient copains et qu’il ne devait en parler à personne, surtout pas aux adultes."

"Il se faisait pipi dessus tous les jours à l’école"

Face à cette situation alarmante, l’inspectrice de l’éducation, la mairie, le psychologue de l’école et la directrice sont immédiatement informés. Un protocole anti-harcèlement est alors déclenché : les agresseurs n’ont plus le droit d’approcher leur victime, et chaque matin, l’enseignant accueille Gabriel à l’entrée de l’école. Cela dit, le traumatisme laissé sur l'enfant est profond. "Il ne cessait de faire pipi au lit et à l’école, il se mordait même la main à tel point qu’il détestait se retrouver dans la cour avec ces enfants là", se remémore Audrey, le cœur lourd.

Malgré les efforts déployés, la mère de Gabriel se voit refuser la possibilité de changer son fils de classe ou d’établissement. Ce n'est que grâce à l'intervention de l'Association de Lutte Contre le Harcèlement et la Maltraitance (ALCHM) que la situation évolue enfin ; Gabriel peut ainsi commencer dans une nouvelle école en septembre dernier. "Gabriel a retrouvé le sourire et ne fait plus de cauchemars", se réjouit Audrey, soulagée.

Les parents sont encore réticents à envisager des démarches judiciaires, se sentant "découragés" par le nombre d’écrits qu’ils ont déjà envoyés et par les procédures compliquées. Ce témoignage souligne l’urgence d’une prise de conscience collective sur le harcèlement scolaire, qui touche de nombreux enfants en France. Il est essentiel d’agir pour protéger ces jeunes victimes et leurs familles. Les autorités scolaires et locales doivent se mobiliser pour mettre en place des mesures de prévention efficaces et garantir un environnement scolaire sain et sécurisé.