Nation

Affaire Bétharram : La Vérité sur les Subventions Accordées par François Bayrou !

2025-03-13

Auteur: Louis

La commission d'enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire a décidé de se pencher sérieusement sur la responsabilité de l'État, notamment celle de l'ancien ministre de l'Éducation nationale, François Bayrou, dans l'affaire Bétharram. Cette initiative fait suite à des révélations troublantes de Mediapart concernant l'allocation de subventions à l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram, qui a été le théâtre de violences physiques et d'agressions sexuelles sur plusieurs décennies.

Entre 1995 et 1999, François Bayrou, alors président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, aurait effectivement approuvé l'octroi de près d'un million de francs en subventions, soit l'équivalent de 223 000 euros aujourd'hui. Selon des documents consultés, ces sommes ont été attribuées via trois subventions facultatives pour des projets tels que la rénovation de la cantine et des travaux de mise en sécurité.

Ces subventions ont suscité des interrogations, car elles ont été votées alors que des plaintes pour violences avaient déjà été déposées concernant des encadrants du collège. De 1993 à 2013, plusieurs cas avaient été signalés, mettant en lumière un environnement parfois dangereux pour les élèves. François Bayrou a lui-même des liens personnels avec l'établissement, sachant que ses enfants y ont été scolarisés. De plus, son épouse a été impliquée dans l’enseignement au sein de l'établissement.

Des témoignages accablants font état d'interactions directes entre Bayrou et des membres du personnel de l'établissement, qui l'auraient alerté sur des problèmes de violence. En 1996, un surveillant condamné pour avoir blessé un élève aurait même eu des liens avec un des enfants de Bayrou, ce qui souligne l'intimité des relations entre ceux qui géraient l'établissement et les autorités.

Dans un développement supplémentaire, l’ancien directeur de l’établissement, le père Carricart, a été mis en examen pour viol en 1998, une situation qui soulève des questions sur la responsabilité de Bayrou, qui aurait eu connaissance des accusations à l'époque. Malgré ces troubles, les subventions continuaient d'affluer, ce qui laisse penser à une forme de protection ou d'indifférence de la part des autorités.

Bayrou, quant à lui, a toujours nié avoir fermé les yeux sur ces cas et a qualifié les accusations d'artificielles, promettant d'intenter une action en diffamation. Toutefois, il doit maintenant faire face à une commission d'enquête qui est déterminée à découvrir toute la vérité sur ces financements controversés.

La présidente de la commission d'enquête, Fatiha Keloua Hachi, a assuré que tous ceux impliqués, y compris François Bayrou, seront convoqués sous serment. Cette affaire, qui mêle politiques et accusations graves, pourrait prendre une tournure majeure, et le public attend avec impatience de connaître les résultats de ces enquêtes. Une chose est certaine : cette saga rappelle l'importance de la transparence et de la reddition de comptes dans la gestion des fonds publics, surtout lorsqu'il s'agit de la sécurité et du bien-être des jeunes.