Nation

Affaire Bayou : Sandrine Rousseau dénonce un « climat d’intimidation » et attend que « la justice fasse son travail »

2024-10-26

Auteur: Marie

Après la clôture sans suite de l'enquête externe visant Julien Bayou, Sandrine Rousseau, députée écologiste, a déclaré le 26 octobre qu'elle s'en remettrait à la justice. Elle avait été l'une des principales accusatrices de l'ex-dirigeant d'Europe Écologie Les Verts (EELV), qui avait fait l'objet d'un signalement interne pour violences sur son ancienne compagne.

Les écologistes ont annoncé que l'enquête confiée à un cabinet spécialisé dans les violences sexistes a été clôturée faute de preuves suffisantes. À ce sujet, Sandrine Rousseau a réagi sur Franceinfo en expliquant que ce cadre n'avait pas permis de faire progresser l'enquête.

Elle a précisé : « Julien Bayou a déposé de nombreuses plaintes, y compris contre des personnes ayant témoigné contre lui, ce qui a créé un climat d'intimidation qui a certainement pu empêcher le dévoilement de certains témoignages. »

Rousseau a insisté sur la nécessité d'une véritable enquête, soulignant des comportements inappropriés de la part de Bayou, notamment à l'égard de jeunes militantes. "Ces comportements, qui posent question, doivent être examinés en profondeur“, a-t-elle déclaré.

En parallèle, deux enquêtes pénales ont été ouvertes à Paris suite aux plaintes d'Anaïs Leleux, l'ex-compagne de Bayou, qui a dénoncé des faits de harcèlement moral et d'abus de faiblesse contre l'ancien dirigeant et de non-assistance à personne en danger contre le parti.

Rousseau a ajouté au mois de septembre que les comportements de Julien Bayou avaient un impact tangible sur la santé morale des femmes, renforçant ainsi l'importance de l'enquête et de témoignages à venir. L'ancien secrétaire national d'EELV a quitté le parti ainsi que le groupe parlementaire peu après ces révélations.

Dans un environnement politique où la protection des victimes est primordiale, cette affaire soulève des questions sur les mécanismes internes des partis politiques pour gérer ce type d'accusation. Les conséquences d'une telle affaire pourraient influencer non seulement l'image d'EELV, mais aussi la dynamique politique en matière de lutte contre les violences faites aux femmes.