La compagnie aérienne low cost Transavia, filiale d'Air France-KLM, fait un grand pas en avant à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Annoncée ce lundi 23 septembre, l'ouverture d'une nouvelle base avec un avion permanent s'accompagne de sept nouvelles lignes qui promettent d'attirer de nombreux voyageurs.

À partir du 12 décembre, les Bordelais peuvent s'envoler vers des destinations de rêve comme Porto (deux vols par semaine), Séville (deux vols), Marrakech (quatre vols), Agadir (deux vols), Istanbul (deux vols), Marseille (quatre vols) et Dakar (deux vols) dès le 29 octobre. Ces liaisons resteront opérationnelles tout l'été prochain, offrant un total impressionnant de 300 000 sièges disponibles entre l'hiver 2024 et l'été 2025.

Cet essor coïncide avec le retrait de Ryanair de l'aéroport de Bordeaux à la fin de l'été, une situation que Transavia n'a pas manqué de saisir. "Le départ d'un concurrent a été un déclencheur. C'était une opportunité à saisir pour se renforcer dans le Sud-Ouest", déclare Nicolas Henin, directeur commercial de Transavia. La compagnie est déterminée à s'implanter durablement à Bordeaux, convaincue de l'attractivité de la région et du potentiel de trafic.

Bien que Transavia ait récemment opéré des vols entre Pau et Paris-Orly, cette liaison sera suspendue à partir du 27 octobre, une décision pris bien avant l'ouverture de la base à Bordeaux, selon Henin. "La demande à Pau était insuffisante", justifie-t-il.

À l'aéroport de Bordeaux, qui investit 250 millions d'euros pour agrandir et rénover ses installations, le remplacement rapide des lignes de Ryanair est crucial. "Le développement de Transavia est une excellente nouvelle pour nous, surtout avec une compagnie française. Nous avons déjà récupéré 40 % du trafic laissé par Ryanair et nous visons à augmenter ce chiffre", explique Simon Dreschel, président du directoire de l'aéroport.

De plus, en juin dernier, Easy Jet a également renforcé sa présence à Bordeaux en annonçant deux nouvelles lignes pour l'hiver, soulignant un regain d'intérêt pour cette plateforme aéroportuaire en pleine transformation. "Développer de nouvelles lignes est un processus long, mais pour Transavia, tout s'est fait plus rapidement que d'habitude, en un temps record", précise Cyrielle Grenier, responsable du développement des lignes.

L'ouverture de cette base à Bordeaux va également créer des emplois indirects pour une dizaine de personnes. Pour la mise en place de l'équipage, un minimum de deux à trois avions est habituellement requis, indique Henin. Actuellement, un Boeing 737-800 sera basé à Bordeaux, mais un Airbus A320Neo, moins polluant et plus agréable pour les passagers, devrait le remplacer à l'avenir.

Il est clair que cette nouvelle dynamique à l'aéroport de Bordeaux résonne avec les ambitions de développement territorial, suscitant un grand enthousiasme parmi les habitants et les professionnels du secteur. Reste à voir si cette expansion rapide permettra à Transavia de s'implanter solidement dans le paysage aérien du Sud-Ouest.