Une missive intrigante provenant de l'ambassade américaine à Paris a mis en émoi une cinquantaine d'entreprises françaises. Elles sont désormais confrontées à un dilemme : adopter des politiques anti-discrimination ou risquer de perdre des contrats avec les États-Unis.

Dans cette lettre, les entreprises sont invitées à se prononcer sur leurs programmes de lutte contre les discriminations sous peine de subir des répercussions sur leurs relations commerciales avec Washington. Ce courrier fait référence à un décret présidentiel pris par Donald Trump à son retour à la Maison Blanche, interdisant les initiatives visant à promouvoir l'égalité des chances au sein de l'administration fédérale. Cela signifie que tous les fournisseurs du gouvernement américain se doivent de se conformer à cette nouvelle directive.

Cependant, plusieurs experts en droit affirment que l'administration américaine n'a pas le droit d'imposer ces exigences aux entreprises européennes, car il n'existe pas de base juridique pour l'extraterritorialité. Ainsi, les entreprises françaises, tout en travaillant avec le gouvernement américain, ne sont pas tenues d'adopter les lois fédérales américaines sur la discrimination positive. Ce qui, en réalité, pourrait être assimilé à des pressions économiques visant à influencer les politiques internes des entreprises concernées.

Face à cette menace, une solide résistance émerge au sein des grandes capitales européennes. La France renforce son discours avec des arguments puissants, le ministre danois de l'Industrie prône une réponse collective des pays européens, et la Belgique reste intransigeante sur le principe de diversité au sein de la société.

Cette situation met en exergue une tension grandissante entre les États-Unis et l'Europe sur des valeurs qualifiées de "non négociables" par les nations européennes. Les États-Unis, de leur côté, ont d'ores et déjà signalé qu'aucun contrôle ne serait exercé sur les déclarations des entreprises.

Ce développement soulève plusieurs questions : assistons-nous à un recul des valeurs d'inclusion au profit d'intérêts économiques ? Les grandes entreprises européennes vont-elles se plier aux pressions américaines ou tenir bon face à ces menaces ? Une chose est certaine, le choc de cultures et de valeurs se dessine, et cette bataille pourrait marquer un tournant dans les relations transatlantiques.