Acte choc : la tombe de Darwin dégradée pour alerter sur l'inaction climatique
2025-01-13
Auteur: Philippe
CLIMAT - « Darwin se retournerait dans sa tombe ».
Le lundi 13 janvier, des militants du groupe Just Stop Oil ont dégradé la tombe du célèbre naturaliste Charles Darwin, située dans l'abbaye de Westminster à Londres. Cette action audacieuse vise à dénoncer l'inaction politique face au réchauffement climatique, qui menace de nombreuses espèces.
En effet, selon les dernières études, un quart des espèces d'eau douce, y compris les poissons, les libellules et les crabes, sont désormais menacées d'extinction. Une vidéo publiée par le groupe sur les réseaux sociaux montre deux militantes peignant en orange les mots « 1.5 is dead », en référence à la limite cruciale de 1,5°C de réchauffement fixée par l'accord de Paris sur le climat. Ce geste interpelle d'autant plus que, selon les données récentes de l'Observatoire européen Copernicus, la température moyenne des deux dernières années a dépassé ce seuil alarmant.
Just Stop Oil a appelé le gouvernement britannique à collaborer avec les autres pays pour mettre un terme à l'extraction et à l'utilisation des énergies fossiles d'ici 2030. Les militants soulignent l'urgence de la situation : « Nous sommes au milieu d'une sixième extinction massive », a déclaré Alyson Lee, 66 ans, l'une des manifestantes, ajoutant que Darwin serait horrifié par la situation actuelle.
La police a rapidement réagi, annonçant l'arrestation de deux femmes soupçonnées d'avoir causé des dommages à l'abbaye de Westminster avec ce qui semble être de la peinture en poudre. Par le passé, Just Stop Oil a souvent ciblé des lieux culturels emblématiques, comme la National Gallery, où des militants avaient projeté de la soupe sur l'œuvre célèbre 'Les Tournesols' de Vincent Van Gogh, ainsi que des événements sportifs médiatisés tels que le Grand Prix de Formule 1 de Silverstone.
De nombreux militants impliqués dans de telles actions ont été condamnés à des peines de prison, témoignant de la détermination des autorités à répondre à ces provocations. La question demeure : jusqu'où les militants sont-ils prêts à aller pour attirer l'attention sur la crise climatique actuelle ?
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