
Accusé de viol, le psychanalyste Gérard Miller dénonce l'absence de défense
2025-04-04
Auteur: Emma
Le psychanalyste Gérard Miller, au cœur d'une enquête ouverte en février 2024 suite à de graves accusations de violences sexuelles, a exprimé sa préoccupation quant à son incapacité à se défendre. Cela survient à l'approche de la publication d'un nouveau livre qui le présente, selon lui, comme coupable. Ce mois-ci marque le quatorzième mois depuis l'ouverture de l'enquête préliminaire par le parquet de Paris. Dans une déclaration transmise à l'AFP, Miller, âgé de 76 ans et connu depuis les années 1990-2000, déplore qu'il n'ait pas été entendu ni même convoqué, alors que des centaines d'articles l'accusant sont parus à l'échelle nationale et internationale.
Le 10 avril, le livre "Anatomie d'une prédation", publié par les Éditions Robert Laffont, promet d'apporter des révélations sur 30 ans d'emprise. Ce livre est écrit par des journalistes du magazine Elle, qui ont été les premiers à publier des témoignages accusant Miller de violences sexuelles. Dans une déclaration faite en février 2024, il a exprimé sa conviction de n'avoir commis aucune infraction, soulignant que son droit à la présomption d'innocence a été largement ignoré. "Je ne peux me défendre : je n'ai pas accès au dossier et j'ignore même combien de plaintes ont été déposées contre moi", a-t-il déclaré avec amertume.
Le parquet de Paris enquête actuellement sur des faits "susceptibles d'être qualifiés de viols et d'agressions sexuelles", certaines accusations touchant des victimes mineures. Plusieurs femmes affirment que ces actions se seraient produites lors de séances d'hypnose, tant à son cabinet qu'à son domicile.
Miller a également évoqué son exaspération face à des intrusions dans sa vie privée, mentionnant des "photos volées par des paparazzi" de lui allant se promener avec une poussette. Il a déclaré être obligé de sortir du silence après des questions d'une journaliste d'un média d'investigation. "Comment peut-on croire que ma famille et moi menons une vie paisible alors que notre vie privée est ainsi exposée?", a-t-il déclaré, s'interrogeant sur la douleur émotionnelle causée par cette quête incessante de scandale.
Les allégations qui pèsent sur Miller soulèvent également des questions plus larges sur la manière dont la société traite les accusations de violences sexuelles, notamment en ce qui concerne le respect de la présomption d'innocence et la protection de la vie privée des individus accusés.