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Accord UE-Mercosur : La France en ALERTE, mais la Commission européenne reste OPTIMISTE !

2024-11-13

Auteur: Marie

Le premier ministre français, Michel Barnier, déjà confronté à la complexité du budget 2025, est aujourd'hui aux prises avec un autre sujet brûlant : l'accord commercial entre l'Union européenne (UE) et le Mercosur, regroupant l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay, le Paraguay et la Bolivie. Cet accord remue la scène politique française depuis plus de deux décennies et pourrait être finalisé très prochainement.

Tous les partis politiques, du Rassemblement national à La France insoumise (LFI), se positionnent contre cet accord, tandis que les agriculteurs se préparent à manifester de nouveau. Michel Barnier est conscient du potentiel désastreux d'un tel accord sur l'économie agricole française. C'est pourquoi il se rend à Bruxelles le mercredi 13 novembre pour rencontrer de nombreux responsables de la Commission européenne, dont la présidente Ursula von der Leyen. La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a déclaré que le premier ministre rappellerait à von der Leyen sa vive opposition à cet accord.

Ce jour-là, un mouvement fédérateur a vu plus de 600 parlementaires français, y compris députés, sénateurs et eurodéputés, adresser une lettre à Ursula von der Leyen, mettant en garde contre la « déflagration démocratique » que cet accord pourrait engendrer dans un pays déjà vulnérable à la montée du populisme anti-européen.

Les syndicats agricoles intensifient également leur intervention, redoutant que cet accord ne facilite des surtaxes sur les produits agroalimentaires par des géants comme les États-Unis et la Chine. Depuis début octobre, des manifestations sporadiques ont été observées, mais les tensions semblent monter, avec un appel à une mobilisation massive prévu à partir du 18 novembre.

La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) a prévu une forte démonstration d'opposition, tandis que d'autres syndicats, comme la Coordination rurale et la Confédération paysanne, annoncent également des actions pour défendre les intérêts agricoles en France.

Des relations tendues entre Paris et Bruxelles

Par ailleurs, les relations entre Michel Barnier et Ursula von der Leyen n'ont pas toujours été cordiales, surtout lors des négociations post-Brexit. Malgré cela, cette dernière a parfaitement connaissance des inquiétudes françaises. Bien que des appels à la renégociation se multiplient, son entourage semble peu enclin à abandonner cet accord, qu'elle soutient activement depuis longtemps.

En somme, la France est dans une position délicate face à un potentiel bouleversement sur son marché agricole, alors que la Commission européenne reste cependant optimiste quant aux bénéfices économiques espérés de cet accord.