La Mongolie a récemment révélé un accord préliminaire avec le groupe français Orano pour exploiter une mine d'uranium, prévue pour entrer en production en 2028. Bien que cet accord nécessite l'approbation du Parlement mongol, il représente une avancée significative pour ce pays, qui cherche à établir une "troisième voie" diplomatique en réduisant sa dépendance à l'extraction du charbon, tout en équilibrant les influences de la Chine et de la Russie.

Le premier ministre mongol, Luvsannamsrain Oyun-Erdene, a déclaré : « Cet accord est un pas significatif pour accélérer les opportunités d'investissement et d'emploi pour le peuple mongol. » Il a également mis en avant l'objectif du pays de renforcer ses relations avec ses "troisièmes voisins" comme l'Europe, les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon pour contrer l'hégémonie de ses puissants voisins.

Cet accord envisage un investissement considérable de 1,6 milliard de dollars (1,5 milliard d'euros), le deuxième plus important investissement étranger en Mongolie, après celui de la mine de cuivre et d'or d'Oyou Tolgoï. Les préparatifs pour la mine d'uranium s'étendront jusqu'en 2027, avec une période de production prévue de 2028 à 2060, dont la valeur totale pourrait atteindre 13,4 milliards de dollars.

La France, en quête de sécurisation de son approvisionnement en combustible pour ses centrales nucléaires, voit également cet accord comme une opportunité stratégique pour diversifier ses ressources. Orano, acteur majeur de l'industrie nucléaire, n'a pas encore officiellement confirmé ces informations, mais l'enthousiasme croissant autour de ce projet indique des changements significatifs en perspective pour l'économie mongole.

Néanmoins, cet accord soulève des questions sur l'impact environnemental de l'exploitation minière. Les organisations écologiques restent vigilantes et appellent à une transparence totale sur les mesures de protection de l'environnement dans le cadre de ce projet ambitieux. Les enjeux sont énormes, tant du point de vue économique que sur celui de la durabilité, et la Mongolie se retrouve à un carrefour déterminant de son développement.