Abdelatif Benazzi : Un destin brisé au second tour pour présider World Rugby

L'ex-capitaine emblématique du XV de France, Abdelatif Benazzi, a subi une défaite serrée au second tour des élections pour la présidence de World Rugby, l'organe régissant le rugby à l'échelle mondiale. Lors d'un scrutin qui s'est tenu le 14 novembre, Benazzi a obtenu 25 voix, alors que son concurrent, l'ancien international australien Brett Robinson, a reçu 27 voix.

Âgé de 56 ans, Benazzi faisait partie des trois candidats en lice pour succéder à Bill Beaumont, qui a occupé ce poste depuis 2016 mais ne pouvait se représenter. Dans un premier tour marqué par une faible participation, Robinson avait déjà pris la tête avec 22 voix, tandis que Benazzi suivait de près avec 21 voix, et l'Italien Andrea Rinaldo récoltait 9 voix.

Dans son discours après l'élection, Brett Robinson, nouveau président de World Rugby, a exprimé son intention de transformer la culture du rugby afin de générer des résultats commerciaux dans le cadre d'un sport moderne. Sa campagne s'est articulée autour de l'idée de rendre le jeu plus dynamique et spectaculaire, ce qui est crucial face aux défis financiers auxquels est confronté le rugby.

L'ex-membre des Wallabies, Robinson, prône des réformes réglementaires innovantes. Parmi celles-ci, on trouve l'idée de réduire les délais pour les transformations et pour la préparation des mêlées et des touches. Dans un élan visant à moderniser le jeu, il a également proposé un carton rouge de vingt minutes, permettant à une équipe d'effectuer un remplacement après l'exclusion d'un joueur, évitant ainsi qu'elle ne se retrouve en infériorité numérique trop longtemps.

Cependant, ce projet suscite des réticences, notamment en France, où des responsables ont clairement fait entendre que la sécurité des joueurs doit primer. En effet, le Conseil de World Rugby a décidé de reporter le vote concernant l'expérimentation de cette mesure, en attendant une analyse approfondie des implications qu'elle pourrait avoir.

De son côté, Abdelatif Benazzi, qui occupait le poste de vice-président à la Fédération française de rugby, avait promis de travailler à l'ouverture du rugby à des nations moins traditionnelles, élargissant ainsi la portée de ce sport historique qui reste dominé par quelques pays.

À ce jour, l’avenir de Benazzi au sein de la direction du rugby international est incertain, mais son engagement envers le développement du rugby dans le monde entier demeure inébranlable. Le monde du rugby attend avec impatience les prochaines étapes de cette évolution cruciale au sein de la fédération. Qui sait quel impact cette élection pourrait avoir sur l'avenir du rugby mondial, et si d'autres changements seront envisagés pour enrichir ce sport passionnant ?