
À La Réunion, la lutte pour renforcer le soutien aux jeunes en détresse mentale
2025-09-02
Auteur: Sophie
Un Refuge Artistique au Cœur de Saint-Paul
Des mandalas éclatants, des autoportraits poignants et des œuvres projetées créent une atmosphère chaleureuse et intime à la Kaz’Ado, un espace unique situé à Saint-Paul, la principale commune de la côte ouest de La Réunion. Cette structure, un équivalent local des maisons des adolescents en métropole, se fixe pour mission de "démédicaliser" le soin, en évitant l'aspect hospitalier qui repousse souvent les jeunes en détresse.
Une Accessibilité Cruciale
Avec son installation en plein cœur de la ville, la Kaz’Ado se rend plus accessible pour accueillir les adolescents et jeunes adultes en souffrance. Rattachée au centre hospitalier Ouest Réunion et à l’établissement public de santé mentale de La Réunion (EPSMR), elle reçoit entre 400 et 500 jeunes chaque année.
Des Chiffres Alarmants sur la Santé Mentale
Une récente étude révélée par l’Institut Montaigne, la Mutualité française et l’Institut Terram, met en lumière des statistiques particulièrement préoccupantes. En effet, 32 % des 15-29 ans à La Réunion se déclarent souffrir de dépression, un taux bien plus élevé que celui observé en métropole.
Première Ligne Face à la Souffrance Jeunesse
"Nous sommes en première ligne", affirme la pédiatre Sandrine Ernould, l’une des deux responsables de la Kaz’Ado. Les professionnels se concentrent non pas sur des prises en charge psychiatriques lourdes, mais sur les problématiques spécifiques aux adolescents. La psychiatre Cécile Jean-Baptiste ajoute : "Nous travaillons sur les symptômes d’anxiété, de dépression, ainsi que sur des sujets comme le harcèlement scolaire, les troubles identitaires et les conflits familiaux."
Un Appel à l'Action
Face à cette situation critique, il est essentiel de renforcer les moyens et les structures existantes pour mieux soutenir ces jeunes vulnérables. La Kaz’Ado se veut un phare d’espoir dans une île aux nombreuses défis, prouvant qu'avec les bonnes initiatives, il est possible de transformer la souffrance en résilience.