
À Dax, un observatoire astronomique amateur se transforme en « poste de défense planétaire »
2025-08-27
Auteur: Marie
Imaginez un observatoire niché non pas sur une montagne élevée, mais au cœur de Dax, entouré d'un réservoir et de matériel de chantier. Ici, les coupoles blanches abritent des télescopes qui scrutent le ciel, plongeant les visiteurs dans les merveilles de l'univers.
Chaque vendredi soir, cet observatoire devient le point de rendez-vous des passionnés d'astronomie. L'accès au public permet de découvrir les secrets du cosmos via des observations, des conférences et des démonstrations dans un planétarium animé par une vingtaine de membres dévoués.
Philippe Dupouy, figure emblématique de ce site, a consacré sa vie à l'astronomie. Ancien informaticien chez EDF, il affiche avec fierté son amour pour l'espace en portant un tee-shirt à l'effigie de la NASA. Il a tout mis en œuvre pour concrétiser ce projet d'observatoire depuis son lancement en 1980.
Une renommée mondiale en astronomie
L'observatoire de Dax a su s'imposer sur la scène nationale et internationale, faisant même office de pionnier en France avec la construction du premier planétarium du pays. À la pointe de l’innovation, il a été le premier à automatiser les commandes des télescopes, facilitant ainsi l'observation des astres.
À l’heure actuelle, ce lieu ne se contente pas d’être un simple observatoire ; il est reconnu comme un « poste de défense planétaire ». Philippe Dupouy y passe ses nuits, armé de ses écrans pour suivre des objets célestes potentiellement dangereux, en envoyant ses précieuses données au Minor Planet Center basé à Cambridge.
Des étoiles à la pédagogie
Dupouy ne garde pas son savoir pour lui ; il enseigne la passion de l'astronomie à la jeune génération, surnommée la « teen team ». Ces jeunes, motivés et engagés, sont prêts à embrasser une carrière dans ce domaine fascinant.
Maylis Lavayssière, l'une des anciennes élèves, est maintenant chercheuse au CEA et revient régulièrement à l'observatoire. Lors de sa dernière visite, elle a animé une conférence sur le télescope James-Webb, prouvant ainsi que l’héritage de cet observatoire transcende les générations.
Avec un sourire, Philippe admet que former les jeunes le maintient motivé. "C’est le plus beau métier du monde", assure-t-il, tandis qu’il veille, cigarillo à la main, sur les merveilles de la nuit étoilée.