Science

10 jours en apesanteur simulée : 20 volontaires testent leurs limites à Toulouse !

2025-04-04

Auteur: Jean

Alors que l'humanité se prépare à de nouvelles explorations lunaires via le programme Artemis et martiennes d'ici 2035, la santé des astronautes devient une priorité. À Toulouse, la clinique du MEDES, située à l'hôpital Rangueil, abrite l'étude VIVALDI III, une initiative révolutionnaire visant à comparer deux méthodes de simulation d'apesanteur : l'immersion sèche et l'inclinaison.

Lorsque le corps est soumis à une faible gravité, les fluides corporels migrent vers le haut, entraînant des effets tels que des gonflements du visage, des troubles de la vision et des impacts sur le cœur. C'est une réalité que connaissent bien les astronautes ayant passé de longues périodes dans l'espace, comme Suni Williams et Butch Wilmore, qui ont été coincés pendant plus de neuf mois dans l'orbite terrestre.

Deux modèles de simulation

La méthode d'immersion sèche consiste à plonger les volontaires dans des baignoires remplies d'eau à 32 °C, où leur corps flotte sans contact direct avec l'eau. En parallèle, une autre méthode utilise l'inclinaison à – 6 °, où la tête des participants est légèrement plus basse que leurs pieds, simulant ainsi le déplacement des fluides corporels.

Pendant dix jours, ces volontaires passent par un ensemble rigoureux de tests : réactivité, vision, analyses sanguines et tests sur la santé osseuse. Des examens médicaux approfondis sont effectués au préalable, et sur les 1 200 candidatures, seulement 20 hommes âgés de 27 à 40 ans ont été retenus.

Victor, l'un des participants, admet : "J'ai subi un bilan médical complet avant de commencer l'expérience." Après six jours en position inclinée, Florian, 27 ans, témoigne : "Au début, j'avais des douleurs au dos, mais mon corps s'est rapidement habitué à cette position." Ce retour d'expérience est similaire à celui des autres volontaires, qui partagent des ressentis positives malgré les défis.

Des résultats prometteurs pour l'avenir

Les résultats de cette étude pourraient transformer notre compréhension des effets de l'apesanteur sur le corps humain, ouvrant de nouvelles voies pour la préparation des astronautes avant les voyages interplanétaires. En outre, ces recherches pourraient également avoir des applications dans le domaine médical, notamment pour les patients alités ou ceux souffrant de maladies liées à la dégradation musculaire et osseuse.

Ce projet innovant met en lumière l'importance croissante de la recherche scientifique dans l'espace et pour les missions futures. À l'approche d'une nouvelle ère d'exploration spatiale, les efforts comme l'étude VIVALDI III constituent des étapes cruciales vers la compréhension des défis à relever.